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Archéologie et géophysique

La géophysique est un allié précieux pour les archéologues. Mais, elle ne pourra jamais se substituer aux "fouilles préventives" avant réalisation de grands travaux, car certains objets, de petites dimensions ou sans propriétés physiques particulières par rapport au sous-sol, restent invisibles à la prospection. La découverte récente, lors du chantier de la gare d’Angoulême (2019), d’un bloc de grès datant de -14000 ans BP est un parfait exemple des limites de la géophysique. Ce bloc de la taille d’une main comportait la gravure de cinq animaux. Par contre, l’utilisation de diverses méthodes de prospection géophysique constitue un apport intéressant et un appui non négligeable pour les archéologues et les aménageurs.

En premier lieu, hors contexte d’aménagement urbain, la prospection géophysique peut permettre de reconstituer l’environnement ancien (paléo-reliefs, remplissage alluviale), de retrouver des structures massives enterrées (murs, enceintes, fossés) et fournir des éléments de compréhension d'un site. Son utilisation permet alors d’orienter rapidement et à moindre peine la recherche de souterrains, de grottes ou de vestiges enfouis.
En second lieu, lors de projets d’aménagement urbains, les techniques de géophysique sont déployées au stade du projet pour évaluer la présence de grosses structures enterrées (murs, cimetière…). Elles permettent aux aménageurs de dimensionner la taille des équipes d’archéologie préventive, avant l’arrivée des engins de chantier, et de revoir le phasage des travaux.

Les cartes réalisées constituent un outil de gestion du projet préalable aux "fouilles préventives" par sondages qui seules sont à même de retrouver des objets de taille modeste comme le bloc de grès d’Angoulême. Enfin, dans le cadre du repérage de sites archéologiques, la géophysique couplée à des campagnes de photographies aériennes peut aider à la conservation de sites en contribuant à leur délimitation.
Les échanges avec les archéologues, sur le terrain, s'avèrent être très utiles. La présence de sables glauconieux avait laissé perplexe un membre de l’équipe de fouilles de la ZAC de La Maucarrière (79). Il s’agissait d’une poche résiduelle des sables verts du Cénomanien transgressifs sur le socle granitique.